La crise de la quarantaine
La crise de la quarantaine ou crise du milieu de vie frappe sans crier gare. En réalité, le processus était en marche depuis plusieurs années mais un jour vient ou le malaise est tel qu’il faut faire quelque chose. On parle de quarantaine, en réalité cette étape peut avoir lieu de 35 ans a 50 ans.
Un beau matin, on se réveille, plein de doutes et de questions sans réponses qui viennent nous hanter. Ce qui était source d’enthousiasme la veille nous ennuie, ce qui nous excitait nous laisse indifférent et tout notre univers semble morne et se dérouler selon un parcours fléché : ennui et désengagement.
Les doutes surgissent sur un plan et peuvent affecter plusieurs plusieurs plans de notre vie : nos choix professionnels, personnels, notre couple ou absence de couple, notre identité, notre vision de la société et de notre place dans la société.
Les questions qui taraudent a ce moment la sont les suivantes :
SUR LE PLAN PROFESSIONNEL :
- Ai-je fait le bon choix professionnel ?
- Et si je passais a coté de mon potentiel, est ce que je me vois faire ce métier pendant encore 25 ou 30 ans ?
- Ai-je bien choisi par rapport à mes gouts et envies ou pour répondre au désir de mes parents et de mes professeurs ? oui j’étais bon( nne) en maths mais pas que !
- Je rêvais d’être Dora l’exploratrice et je me retrouve contrôleur de gestion, comment réconcilier mes rêves et la réalité ?
- Ai-je le droit de prendre des risques pro alors que j’ai la responsabilité d’une famille ?
- Je rêve de grands espaces et je suis coincée dans une routine métro/boulot/dodo..
SUR LE PLAN PERSONNEL :
- Les premières rides, les premiers cheveux gris … suis je entrain de perdre mon pouvoir de séduction ?
- Comment vais-je vieillir ? la conscience aigue du temps qui passe et ne repasse pas les opportunités, vient exacerber l’ anxiété et c’est à ce moment la que peuvent survenir les aventures adultères( nos grands mères parlaient du démon de midi ) , comme pour se rassurer sur notre pouvoir de séduction et notre capacité sexuelle , d’autant qu’à la maison , mon conjoint(e) pris dans les obligations professionnelles ne me regarde plus comme un objet de désir mais comme une camarade de classe , et que les enfants ont tôt fait de venir a bout de ce qui restait en moi de la jeune femme enjouée et pétulante ! entre les courses, la leçon de danse ou de krav maga ( !…), les devoirs et les réunions au collège …le weekend me voit arriver, exsangue et tout juste bonne à m’affaler sur le divan du salon. C’est la bérézina !
- Si j’ai sacrifié ma vie personnelle au profit d’une carrière qui a exigé nombre d’années d’études suivies de séjours à l’étranger je réalise brutalement que j’ai laissé file les années et que je n’ai pas d’enfant : affolement du compteur biologique ! comment faire ? pas de mec ? pas de bébé ? GPA ? faire un bébé toute seule ? le spectre de la vieillesse doublée de solitude, attention dépression a l’horizon !
Cette crise peut être bénéfique mais il est crucial a ce moment de l’existence de faire un bilan, une mise à plat, et de mettre en perspective ce tourbillon d’interrogations et d’émotions.
Il est temps de savoir ce qui nous appartient vraiment dans nos choix, de laisser de coté ce qui ne nous appartient pas : La transition du milieu de vie est donc une opportunité, une promesse qui nous est offerte : celle de choisir de croître, de s’épanouir aussi bien au niveau professionnel, émotionnel, spirituel, physique que relationnel !
Le psychanalyste Carl Jung avait coutume de dire que nous passons les premiers quarante ans de notre vie à construire une échelle, pour réaliser à 40 ans que nous l’avons appuyée contre le mauvais mur.
Plus qu’une crise , ce moment est une transition , qui accompagnée par un coach peut être un chemin de créativité et de découverte de soi pour prendre des décisions éclairées, soit de reconversion, soit plus simplement de changement d’environnement professionnel, soit d’un break pendant un congé sabbatique, soit d’un engagement nouveau , associatif ou humanitaire , pour que le chemin soit à nouveau fléché : envie, enthousiasme et sens.